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Voici comment les braqueurs du fourgon de la Sotra et leur complice ont été mis aux arrêts.

  • deuxidees
  • 13 nov. 2017
  • 4 min de lecture

FRATMAT-INFO : La police criminelle a présenté à la presse les évadés du palais de justice d’Abidjan Plateau, cités dans plusieurs braquages.

L’activisme de la police criminelle face à la pègre abidjanaise vient encore de payer. Des membres du commando de gangsters qui a attaqué le fourgon de la Sotra le 23 octobre et leurs complices ont été interpellés. Dans leurs investigations, les fins limiers de la police criminelle ont pu établir un lien entre ce braquage, l’évasion des prisonniers du palais de justice au Plateau et l’attaque du 34e arrondissement de police d’Abobo-Baoulé. Toute l’affaire débute le 23 octobre. Ce jour-là, tous les services de sécurité, dont la police criminelle, sont saisis de ce que le braquage d’un fourgon de transport de fonds de la Sotra a coûté 23 millions à la société des transports abidjanais. Dans la même journée, le commissariat du 3e arrondissement d’Adjamé interpelle Doumbia Amadou de nationalité malienne, pour les faits de tentative de vol à main armée. En fait, cet individu et ses complices ont été surpris au moment où ils tentaient d’attaquer un magasin de vente de vélos, au quartier Saint Michel. La coopération de ce bandit avec la police va être d’un appui inestimable pour la suite de l’enquête. Mais avant, la police criminelle a découvert dans ces fichiers que le nommé Doumbia est en réalité Touré Aboubakar alias Gouverneur, un habitué de ses locaux.

De l’évasion du palais de justice au braquage du fourgon

Des explications données par Touré Aboubakar, il ressort que les membres du commando qui a braqué le fourgon de la Sotra sont des évadés du palais de justice au Plateau. Le 8 août 2017, alors qu’ils sont extraits de la Maca pour être entendus par des juges, Sidibé Kalifa alias Saha, l’un des détenus, informe ses compagnons que son frère ainé Sidibé Kassim, aidé de ses complices, un certain Youssouf alias Zulu et le vieux Zombra Seydou, gardien du palais de justice du Plateau, ont organisé une opération d’évasion. Une fois sur place, Sidibé fait mine de donner du pain à son frère au violon du palais. C’est à ce moment que Zulu, présenté comme un ancien Frci, entre en scène avec son arme. Il se rend maître des lieux et ouvre les violons. C’est la confusion totale. Des prisonniers dont les membres de ce commando réussissent à s’échapper. Touré Aboubakar et ses amis se retrouvent au Mali, où ils changent leurs identités. De retour en Côte d’Ivoire, les mauvais garçons éprouvent le besoin de reconstituer la bande. En attendant, ils trouvent refuge pendant plusieurs mois chez Flindjoua Amidou, le frère de Bob, un membre du gang, à Adjahoui dans la commune de Port-Bouet. Mais il leur faut des armes. Ils multiplient donc les attaques dans ce sens. Koné Abdoul Aziz et le chef du gang Sidibé Kalifa alias Saha lancent le 29 septembre l’offensive sur le 34e arrondissement d’Abobo-Baoulé. Ils emportent deux fusils Ak 47, un pistolet automatique et une radio police. D’autres attaques seront organisées pour le même objectif. Etant équipé pour passer à l’acte, la bande prend attache avec un complice à l’intérieur de la Sotra.

Complicité interne

Traoré Souleymane, machiniste (chauffeur de bus) à la Sotra, frère d’un membre du gang, propose ses services pour la réussite de l’opération de braquage du fourgon de transport de fonds. Un premier rendez-vous est pris à la gare des pinasses à Koumassi-Campement. Traoré y rencontre la bande à qui il donne les moindres détails sur les mouvements de transfert des fonds les lundis matins. « Ils m’ont promis 15 millions si le coup marchait », reconnait le malfrat. La veille du braquage, le 22 octobre, une autre rencontre de précision a lieu avec le complice. Rendez-vous est donc pris le 23 octobre matin à 8 heures pour passer à l’acte.

Le jour des faits, raconte Touré Aboubacar, Bob et Saha braquent tôt le matin un véhicule de type 4x4 abord duquel l’opération a lieu. Les autres membres du gang prennent place dans un autre véhicule. La bande est aux abords du lieu du crime. A 8 heures, le complice donne l’alerte. Les bandits simulent un accident et cognent le fourgon de la Sotra à l’arrière. Le reste se passe très vite, et les 23 millions de recettes que partait mettre en lieu sûr les agents de la Sotra sont emportés.

Un bandit abattu

Après leur forfait et l’échec de l’attaque du magasin à Saint Michel Adjamé, la bande se disperse. Le chef du gang, Sidibé Kalifa alias Saha, et Koné Abdoul Aziz trouvent refuge à Téguéla, dans la région de Séguéla. Les investigations des forces de sécurité permettent de les localiser en ces lieux. L’opération menée par le Ccdo va se solder par l’arrestation du second nommé. Saha le caïd a laissé sa peau dans les échanges de tirs avec les forces de l’ordre. Deux pistolets automatiques ont été saisis au cour de l’opération.

Le démantèlement de la bande à Saha a permis à la police criminelle de saisir 4 fusils AK 47 (kalachnikovs), 4 chargeurs, 102 munitions de calibre 7,62 mm de Ak 47 et deux radios émetteurs-récepteurs de police. Cinq personnes, dont le gardien du palais de justice du Plateau, ont été interpellées.


...................... Marc Yevou


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